Feuilleton
Airbus, Dassault, Nexter : la relation Paris-Berlin à l'épreuve des industries de défense
L'axe franco-allemand s'enlise dans les grands projets de défense. Alors qu'Éric Trappier, le patron de Dassault Aviation, adresse volontiers des signes de méfiance à Guillaume Faury, son alter ego chez Airbus et partenaire pour le Système de combat aérien du futur (SCAF), le sort du projet de futur char de combat commun aux deux pays est de plus en plus incertain. Le projet industriel terrestre qui allie le français Nexter aux allemands KWM et Rheinmetall, patine depuis son lancement en 2017.
Les désaccords sur le bouclier anti-missile européen ou le démarrage poussif de l'Eurodrone confirment cette loi des séries : souvent nés d'une réelle volonté politique de l'Élysée et de la chancellerie à Berlin, ces grands programmes devront surmonter de profondes divergences de vision et d'intérêts de leurs écosystèmes de défenses nationaux pour se concrétiser.